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Explications sur les antennes Wi-Fi

Antenne Wifi Omnidirectionnelle

Antenne Wifi Omnidirectionnelle

Lorsqu’on est un peu éloigné de sa box internet, la qualité de réception du signal Wifi est généralement très mauvaise. Il existe divers moyens de l’améliorer: se rapprocher lorsque c’est possible, changer de position en recherchant la meilleure réception possible, etc. Une fois toutes ces possibilités épuisées, reste la solution de changer d’antenne Wifi. La mauvaise nouvelle, c’est que la plupart des cartes Wifi, modules intégrés et autres dongles que l’on trouve dans le commerce ne disposent pas d’un connecteur pour antenne, celle-ci est directement intégrée. Heureusement il existe de nombreux bricolages comme celui-ci à base de boite de conserve qui permettent d’obtenir quand même un petit mieux. L’autre alternative, c’est d’investir dans un nouvel adaptateur Wifi qui comporte un connecteur externe (vérifiez bien que vous ne pouvez pas dévisser votre antenne actuelle avant de vous lancer dans un achat.

Dongle Wifi doté d'une antenne amovible

Dongle Wifi doté d’une antenne amovible

Par exemple l’image précédente correspond à un dongle wifi doté d’une antenne amovible que l’on peut trouver chez MHz Shop. Le dongle ne doit pas être choisi au hasard. Gardez simplement à l’esprit que vous pourrez changer l’antenne, donc ne vous préoccupez pas tant de la qualité de la réception du signal (qui se mesure en dBi). Le dongle que je donne en exemple ne correspond pas à celui que j’avais acheté autrefois et qui n’est plus en vente.

Une fois que vous êtes en possession de cet adaptateur wifi amélioré, soit vous êtes satisfait de la nouvelle qualité du signal, soit vous souhaitez l’augmenter plus encore, en passant à une antenne un peu plus évoluée que vous pouvez désormais commander séparément. Direction le marchand d’antennes (Non cet article n’est pas sponsorisé par MHz Shop, c’est simplement que c’est chez eux que je commande d’habitude). Le problème, c’est que chaque antenne possède sa fiche technique, et que pour pouvoir les comparer entre elles, il faut savoir interpréter les informations qui y sont incluses… ce qui n’est pas toujours si simple! Prenons un exemple:

Fiche d'une antenne omni-directionnelle à 5dBi

Fiche d’une antenne omni-directionnelle à 5dBi

Cette image correspond à une de leur fiche produit, j’ai juste un peu hacké le CSS avant de prendre la capture d’écran pour les besoins de la cause. Quels sont les premiers renseignements qui vont nous intéresser dans cette fiche? Eh bien tout d’abord

  • La bande de fréquence (2.4GHz). Celle-ci est  la bande Wifi la plus utilisée de nos jours et notamment par les normes wifi b/g/n que l’on trouve sur la plupart des boxes adsl des FAI. En fait cette bande de fréquences est même un petit peu surchargée. Si vos voisins utilisent le Wifi sur le même canal que vous il peut y avoir un partage de la bande passante, ce qui explique qu’aux heures où tout le monde est connecté, le débit chute.
    Quid des fréquences à 5GHz? => Si votre récepteur wifi est compatible avec la norme n, vous pourriez théoriquement accéder au wifi sur la bande de fréquence de 5GHz qui est beaucoup moins encombrée. Cependant en pratique la chose est compliquée à mettre en oeuvre pour plusieurs raisons: d’abord la très grande majorité des boxes adsl n’émet pas sur cette bande de fréquence. Vous auriez donc besoin d’acheter un équipement spécial à raccorder à votre box pour faire office de point d’accès à 5GHz. Ensuite coté récepteur il va vous falloir une antenne qui peut recevoir sur cette fréquence… en plus de votre antenne à 2.4GHz (ou alors utiliser une antenne bibande, ce qui réduit les possibilités de choix). Cerise sur le gateau, si vous avez des problèmes de réception Wifi, il est probable que le passage sur la fréquence 5GHz n’arrange rien, car l’atténuation du signal liée aux obstacles augmente lorsque l’on monte en fréquence. Le wifi à 5GHz est donc de fait réservé pour le moment à des usages très spécifiques.
  • Le type de connecteur (RP-SMA). Il existe différents types de connecteurs. Dans le cadre du dongle que nous avions sélectionné en exemple plus haut, il y avait un connecteur RP-SMA, nous chercherons donc une antenne qui dispose du même type de connecteur.
  • Le type d’antenne (omni). Pour schématiser, il y a deux types d’antennes: celles qui sont omni-directionnelles peuvent capter tous les signaux Wifi avoisinant. A l’inverse les antennes directionnelles doivent être braquées dans la direction de l’émetteur wifi pour pouvoir recevoir le signal. Dans la pratique les antennes directionnelles permettent d’obtenir une meilleure qualité de signal, mais elles sont plus complexes à règler, en particulier en environnement urbain où les nombreux murs perturbent le signal.

Les trois paramètres que nous venons d’évoquer sont les plus essentiels et doivent être corrects pour que l’antenne fonctionne. Il est temps désormais d’aborder le reste des paramètres:

  • Le Gain : c’est le paramètre le plus important pour déterminer la puissance de l’antenne, plus il est grand mieux c’est! La plupart des dongles et cartes wifi du commerce se contentent d’un gain de 2 dBi, certaines peuvent monter jusqu’à 5dBi. En pratique sur les antennes omnidirectionnelles d’appartement on peut monter jusqu’à un gain de 9dBi. Au delà il faut envisager une antenne extérieure ou changer de technologie d’antenne.
  • La polarisation et l’angle d’ouverture : Dans notre exemple, la polarisation est dite verticale. Grosso-modo vous pouvez considérer qu’il faut placer l’antenne verticalement. Ensuite l’angle d’ouverture à 360°/90°: le premier angle indique que la réception de signal peut se faire dans les 360° par rapport à la verticale, ce qui est normal pour une antenne omnidirectionnelle, qui peut effectivement recevoir les informations de toutes les directions dans le plan horizontal perpendiculaire à la verticale. Le deuxième fourni une indication sur la réception de signaux qui n’arriveraient pas perpendiculairement à l’antenne mais en biais: pour garantir une bonne réception du signal, il faut que l’angle d’arrivée des ondes par rapport au plan horizontal idéal soit de moins de 45° par au dessus ou par en dessous (le total fait donc bien 90°).
  • Impédance et TOS : Ce sont les paramètres les plus difficiles à appréhender, en particulier si vous n’avez jamais fait d’électronique. En ce qui concerne l’impédance, il s’agit d’un paramètre qui caractérise la manière dont l’énergie est transportée. Si l’impédance de l’antenne était différente de celle du dongle wifi, il pourrait se produire des phénomènes de réflexion et de pertes énergétiques. En pratique 50 Ohms correspond à la valeur standard sur des connecteurs SMA, pas de souci à se faire à ce niveau. Là où vous pourriez avoir un problème, c’est dans le cas de deux antennes branchées en parallèles, car un adaptateur est alors nécessaire pour éviter qu’il se produise une chute d’impédance liée à ce parallélisme. En ce qui concerne le TOS, il s’agit d’un paramètre qui caractérise l’efficacité de l’antenne (pour faire simple). En gros, plus il est proche de 1, mieux c’est. Ainsi, un TOS noté « <1.5:1 dB » sera meilleur qu’un TOS noté « <2.0:1 »

Enfin, la fiche technique mentionne des informations supplémentaires qu’il peut être intéressant de noter: longueur du cable, s’agit-il d’un cable faibles-pertes, dimensions de l’antenne. En restant très général on peut considérer comme normal que plus une antenne est grande, plus elle est efficace, il faut donc s’attendre à des dimensions de l’ordre de 20 cm (voire 40 cm) pour les antennes à haut gain… qui vont donc peser un certain poids, du coup si l’antenne n’est pas fournie avec une base, à vous d’estimer si le dongle va le supporter ou si vous devez en plus acheter un support. A propos du cable de raccordement, s’il n’est pas blindé il va faire antenne aussi sur le même principe que les antennes des récepteur radio, mais ce n’est pas forcément ce que vous voulez. Logiquement vous n’aurez pas de problème, le constructeur de l’antenne wifi y aura pensé, mais sur une antenne d’entrée de gamme, c’est un détail auquel il faut être vigilant.

Voir aussi: Glossaire, SWR (en), Passion Radio

Bien choisir son disque dur externe

Plop petit article après une longue interruption, parce que ça fait plusieurs fois qu’on me demande conseil pour choisir un disque dur externe, et que les quelques autres articles (entre autres choixpc, 01net, developpez.com, pixelle) que j’ai pu voir sur le net ne me satisfont pas totalement.

Avant de nous lancer dans l’analyse détaillée des critères techniques, rappelons pour commencer qu’un disque dur externe n’est rien d’autre qu’un disque dur normal que l’on a inséré dans boitier. Il est d’ailleurs possible d’acheter séparément un disque dur et un boitier et de les assembler soi-même, c’est même conseillé pour les plus exigeants.

I Choix du format:

En gros aujourd’hui, la majeure partie des disque durs externe est soit en 3 pouces et demi, soit en 5 pouces un quart. La différence tient dans l’usage qu’on en fera.

Un disque de 3 pouces et demi sera plus petit, plus léger, plus ergonomique, mais également plus lent et plus cher. A l’inverse, un disque de 5 pouces un quart sera plus gros, plus lourd, moins ergonomique (avec le plus souvent une alimentation séparée sur prise électrique), mais également plus rapide et plus économique.

II Choix de l’alimentation:

L’alimentation est très liée au format. La plupart des disque en 3″1/2 sont auto-alimentés par le port USB, tandis que la plupart des disques en 5″1/4 ont généralement une alimentation externe. Certains disques utilisent deux ports USB, l’un pour envoyer les données, et l’autre pour s’alimenter.

III Choix de la connectique:

Il y a deux types de connectiques: celle qu’on ne voit pas car interne au boitier, qui relie le disque dur au boitier, et celle qu’on voit, qui permet de relier le boitier à l’ordinateur. Les deux ont leur importance.

Concernant la connectique interne, il y a parfois le choix entre l’IDE et le SATA. L’IDE est l’ancienne technologie, bien moins performante que le SATA, et aujourd’hui peu répandue, mais il y a encore quelques vendeurs qui essaient d’écouler leurs arriérés de stock, donc mieux vaut être prudent et se renseigner.

Concernant la connectique externe, il y a dans l’immense majorité des cas, de l’USB2, et dans certains cas, quelques possibilités supplémentaires, comme le firewire400,  le firewire 800 et l’e-sata. La plupart des gens utilisent l’USB2, car c’est plus pratique, universellement reconnu, et monté automatiquement par l’ordinateur. Les autres types offrent de plus grand débits théoriques, et peuvent intéresser certains puristes, mais nécessitent parfois d’installer quelques pilotes manuellement et d’être montés manuellement.

IV Capacité du disque

Bon là ça dépend énormément de vos critères. A l’heure où j’écris ces lignes la plupart des diques en 5″1/4 font entre 500 GO et 2 To,  tandis que les disques en 3″1/2 font entre 160 et 500 Go. A titre d’échelle de comparaison, un DVD fait environ 5 GO.

V Nuisances sonores, qualité et longévité

Pour ce critère, il n’y a malheureusement pas de règles particulière à donner, car ça va énormément dépendre des modèles et des marques. Pour faire un choix optimal, il vaut mieux aller se renseigner sur un forum comme par exemple hardwareFr ou encore CanardPC pour savoir ce qui est actuellement recommandé.

A noter que si un boitier totalement fermé garanti une bonne isolation sonore, ça se fera au détriment du refroidissement du disque dur et donc de sa longévité, à moins bien sûr que le boitier soit fait dans un matériaux qui conduit bien la chaleur, comme le métal.

VI Caractéristiques internes du disque dur

Cette partie intéressera surtout ceux qui veulent acheter séparément le boitier et le disque dur, car les renseignements techniques qu’on y exploite sont rarement portés sur les boites des disques vendus dans leur boitier. Il convient cependant d’y faire attention s’ils sont disponibles.

VI.1 Vitesse de rotation

Plus elle est grande, mieux c’est. A l’heure actuelle, sur un disque de 5″1/4, la norme 7200 tours/minutes sera à privilégier, tandis que sur un disque en 3″1/2, une vitesse de 5400 tours/min sera correcte.

VI.2 Nombre de plateaux

Un disque dur contient plusieurs plateaux. Moins il y en a à capacité égale, plus le disque dur est performant. Ainsi un disque dur de 1To qui contient 4 plateaux de 250 GO sera moins performant qu’un disque dur de même capacité contenant 3 plateaux de 330 GO, lequel sera moins performant qu’un disque dur de même capacité contenant deux plateaux de 500 GO.

C’est pour cette raison qu’il peut être  mieux acheter un disque dur de 640 GO qu’un disque dur de 750 GO. On perd 110 GO de capacité, mais comme le disque dur de 640 GO sera probablement composé de deux plateaux de 320 GO alors que le disque dur de 750 GO sera probablement composé de trois plateaux de 250 GO, on gagne en performance ce qu’on perd en capacité.

VI.3 Memoire cache et firmware

On retrouve parfois ces deux caractéristiques sur le net, bien qu’elles n’aient aujourd’hui à mon sens qu’une importance anecdotique. Le firmware, c’est le micro logiciel embarqué sur le disque dur qui lui permet de fonctionner. En général la plupart des gens ignorent jusqu’à son existence et s’en portent très bien. Il est parfois utile de se renseigner à ce sujet pour des usages spécifiques (RAID…), où s’il y a bon espoir qu’une mise à jour améliore les performances du disque.

Quant à la mémoire cache, il s’agit d’une zone intermédiaire où les données transitent à l’entrée du disque dur. Ce détail était important autrefois, mais aujourd’hui, la grande majorité dispose de 8MO, ce qui est suffisant, souvent de 16 Mo, ce qui est très confortable et rarement exploité complètement, et on trouve même des disques durs qui disposent de 64 Mo de cache, mais pour ce que j’en sais, sur les 64 Mo, il y en a au moins 40 qui ne sert à rien mis à part pour vendre le disque dur plus cher

VII Conclusion

Pour choisir votre nouveau disque dur externe, vous devez donc en priorité regarder quel usage vous en ferez pour choisir le format, qui est la caractéristique la plus déterminante. Ensuite, en fonction des caractéristiques affichées par les fabricants, vous pourrez choisir en fonction des autres paramètres. Si vous envisagez d’acheter en ligne, je vous recommande matériel.net, qui est mon fournisseur habituel et dont j’ai toujours été très satisfait.

Un dernier point, vous trouverez ça et là des disques durs dits « multimédias », qui ont tout un tas de fonctions supplémentaires pour servir soit de lecteur mp3/dvd géant (en caricaturant), soit pour être mis sur un réseau domestique et partagé entre plusieurs utilisateurs. Je n’ai pas d’avis particulier sur eux, ne m’étant que peu intéressé à la question, en tout cas ils ne font pas partie des disques durs dont il est question dans cet article, et mériteraient un article spécial.

Bon shopping ;).

Graver une image iso

Bon alors dans la catégorie chose qui parait totalement évidente pour quiconque a un minimum de connaissances en informatique, voici comment graver une image iso. J’avoue je ne pensais pas faire un article la dessus, mais comme quelqu’un m’a demandé beaucoup de précisions dessus aujourd’hui, je vais tacher d’être aussi complet que possible. Prenons un cas pratique: imaginons par exemple que vous vouliez télécharger et graver le dernier CD d’Ubuntu.

  1. Tout d’abord rendez vous sur la page de téléchargement.
  2. Normalement vous n’avez rien à remplir, les sélections par défaut conviennent à la majeure partie des utilisateurs.
  3. Donc descendez vers le bas de la page, et cliquez sur télécharger maintenant.
  4. Une fenêtre s’ouvre pour vous demandez ce que vous souhaitez faire du fichier
  5. Choisissez « enregistrer le fichier » et mettez le quelque part dans votre ordinateur. Par défaut sous Windows, c’est souvent le bureau qui est choisi automatiquement.
  6. Etape facultative: Il arrive parfois que des morceaux de fichiers se perdent pendant le téléchargement. Certains sites proposent des clés MD5 pour vérifier l’intégrité des fichiers. En gros un algorithme mouline les octets du fichier et calcule une signature unique propre à ce fichier. Il vous suffit alors de comparer votre signature à celle qui est mise en ligne pour vérifier l’intégrité de vos données. Dans le cadre d’Ubuntu, c’est très bien expliqué sur cette page.

Bon donc normalement vous avez maintenant un fichier dont le nom se termine en .iso stocké quelque part dans l’ordinateur. Ne double cliquez pas dessus, ne cherchez pas à l’ouvrir avec un gestionnaire d’archive, ou autre, non laissez le en paix et ouvrez votre logiciel de gravure favori.

  1. Ne choisissez pas l’option « créer un cd de données », mais cherchez plutôt l’option « graver une image iso » ou encore « graver une image de disque » comme indiquez sur l’illustration en tête d’article. Attention dans certains logiciels, il faut fouiller un peu, par exemple l’option est souvent dans un sous menu de l’option « copier un disque ».
  2. Le logiciel vous demande où se trouve l’image à graver
  3. cliquez sur le bouton parcourir, et aller chercher votre fichier iso que vous aviez téléchargé, à l’endroit où vous l’aviez enregistrer.
  4. Si l’option « multissessions » est activé, désactivez là, et choisissez les options « copie en une fois » ou équivalent, et « cloturer le disque après la gravure ».
  5. attention:  il est possible qu’à la fin de la gravure, le logiciel de gravure éjecte le CD automatiquement… Et que pour voir comment est votre CD, vous le réinsériiez dans l’ordinateur. Dans ce cas, s’il s’agit du CD d’Ubuntu, quelque chose va se lancer automatiquement, car il est possible d’installer Ubuntu depuis Windows pour le tester sans toucher aux partitions. Je vous conseille de ne rien lancer dans l’immédiat, et de d’abord tester en live comme je l’expliquerai bientôt dans un autre article dédié à l’installation dUbuntu.